En finir avec la vie... ou avec la mort...

Publié le 2 Juin 2007


L'histoire de Dalida m'a toujours marquée. Ainsi que celle de Mike Brant, Maryline Monroe, et tant d'autres. Dans le sens où le mal de vivre a toujours été omniprésent dans leur vie et que rien n'y a fait ; rien n'a sauvé ces personnes, rien n'a pu les soulager, rien n'a pu empêcher l'irrémédiable. Et c'est terrible. Dramatique ; et c'est la raison pour laquelle je doute parfois de me sortir de ce mal être un jour.

Le suicide, j'y ai déjà pensé. J'y pense. Qui n'y a jamais pensé ? Je me dis que ce doit être la paix, enfin. La paix de l'esprit. On baisse les armes, on se rend, on capitule. Plus de lutte perpétuelle contre soi-même. La délivrance... D'un autre côté, il faut du courage... pour passer à l'acte. Ou alors, le faire sur une impulsion, sans réfléchir. Je sais aussi que lorsque l'on passe un cap difficile, on en sort grandi et plus fort. Je suis convaincue que nous sommes là, sur Terre, pour remplir une certaine mission et que si on met fin à ses jours, on se réincarne et l'on doit affronter les mêmes difficultés dans sa nouvelle vie, celles qu'on n'a pas assumées dans sa vie antérieure, voire pire. Donc, mieux vaut assumer sa vie, selon mes "croyances". Paradoxalement, j'ai une peur terrible de la mort. La mort de mes proches et la mienne. Quand j'y pense vraiment, la terreur me prend littéralement au ventre. Et j'ai aussi cette idée en tête souvent que puisqu'il me faudra mourir un jour, pourquoi attendre ce moment que je redoute et ne pas l'affronter quand moi, je le décide. La mort, c'est une épée de Damoclès permanente au dessus de notre tête. Un jour on vit, le lendemain on est mort. C'est un peu comme la fin des vacances, sauf qu'on sait pas quand c'est la fin. A la fin des vacances, le coeur n'y est plus. Puisqu'on sait qu'on doit mourir, à quoi bon continuer ?
Ce n'est pas un sujet que l'on aborde volontirers dans la vie de tous les jours.


J'ai vu une psy pendant des années. C'est moi qui ai décidé d'y mettre un terme. Sans prévenir. En n'y allant plus. En ce moment, je me demande si je ne devrais pas y retourner. Mais c'est tellement douloureux et difficile de suivre une thérapie ; car il faut appuyer sur ce qui fait mal, justement ; et je me demande si ma vie suffira pour guérir de mes maux !! Il y a des choses qui ne se réparent pas. Quand c'est cassé, c'est cassé. Toutes ces tares qu'on hérite lorsque l'on naît... Mais je m'aperçois aujourd'hui que le travail est loin d'être terminé et que je devrais peut-être retourner voir ma psy que j'ai "abandonnée" du jour au lendemain, comme ma mère m'a abandonnée lorsque j'étais enfant.


L'amour d'un homme... Il faut d'abord se respecter soi-même, tenir debout toute seule, s'aimer soi-même, prendre soin de soi avant d'y songer ; je suis tellement bousillée... J'ai aimé très fort. Mais il y avait tant de blocages en moi. Et en lui, car il avait ses fêlures, lui aussi. L'amour met en exergue toutes ces blessures, tous ces démons que l'on porte en soi, et c'est insupportable. Inconsciemment, on croit que l'autre va nous guérir de tout ça ; c'est un leurre. Le remède est pire que le mal. C'est ainsi que je l'ai vécu en tout cas. A force de se dire qu'on est nulle, comment l'Autre peut-il continuer à nous aimer ? Le respect, l'estime de l'autre fait partie de l'amour. Pour aimer, il faut admirer, quelque part. On finit par ne plus aimer quelqu'un qui se déprécie continuellement. Cela ne m'empêche pas d'attendre qu'il revienne. Alors que c'est fini depuis quatre ans. Je me retrouve comme quand j'étais petite et que j'attendais en vain que ma mère vienne nous chercher à l'orphelinat...


On en revient toujours au départ ; aux premières années de notre vie, celles qui ont compté, celles qui nous définissent : les bases. On dirait que si on n'a pas eu les bases, on est foutu à vie. Que ces manques vitaux nous hanteront toute notre vie durant. C'est pathétique. Et presque risible ! Je me demande si Dieu n'est pas le Diable, et s'il ne se marre pas là-haut de nous voir nous débattre avec nos souffrances alors qu'il serait simple d'y mettre un terme définitif ? La solution, c'est peut-être la mort alors qu'on s'évertue à rester en vie, comme de vrais entêtés, comme si on était masochistes ?!!


Tout au long de ma vie, au fil de la thérapie notamment, j'ai eu des déclics. Maintenant, j'aspire à un énorme déclic, un déclic extraordinaire qui fasse que tout s'apaise une bonne fois pour toutes et que je n'aie plus mal. Qui fasse que ma vie change du tout au tout ; qui fasse que JE change du tout au tout !! Comme un grand voile qui se déchire...


Pas d'inquiétude, je continue le combat. L'espoir sans doute. Je garde en mémoire ce témoignage de Martin Gray "Au nom de tous les miens". Au début de son livre, il est prêt à mettre fin à ses jours, complètement désespéré et ivre de douleur. Mais auparavant, il tient à raconter sa vie, à laisser une trace. Et lorsqu'il a fini, la vie est plus forte et il décide de vivre... Film et livre bouleversants.

Alors, luttons, Tiphanie. Pour ne rien regretter. La lumière est au bout du chemin. Je te souhaite de trouver le bonheur, la sérénité, le sourire. Et je te remercie. "Ensemble, c'est tout"...





Rédigé par Pauline

Publié dans #croire

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C
<br /> <br /> Merci Pauline de répondre et de donner de si bonnes nouvelles.<br /> <br /> <br /> Je me réjouis pour toi de tout coeur. Continue comme ça<br /> !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et que ceux qui se sentent encore au fond du troux s'accrochent et sachent que il y a toujours de l'espoir et que tout n'est jamais perdu<br /> !!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Corinne<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Reste l'amour de ma vie à trouver. :-) Je vais aller le chercher, ça ira plus vite !! Heureusement que l'amour existe sous diverses formes...<br /> <br /> <br /> Ne jamais perdre espoir, jamais jamais ! Je vous en conjure !<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> Oui, trois ans ont passé... J'ai repris ma thérapie avec ma psy. C'était vital. Je suis passée par des moments difficiles, très perturbants et l'année 2010 m'a vue renaître, en quelque sorte.<br /> J'ai repris la chanson, ma passion et j'ai rencontré plein de belles personnes. J'en profite pour vous conseiller un livre que je lis en ce moment : "Mange, prie, aime' d'Elizabeth Gilbert.<br /> <br /> <br /> Beaucoup de choses restent à faire mais je suis à nouveau dans l'espoir et dans l'action... Bon courage à tous. Je me dis aujourd'hui qu'il aurait été fort dommage de ne pas vivre ces beaux<br /> moments qui m'attendaient. Jamais je n'aurais cru vivre de si belles choses... Ne perdez jamais espoir. Et au besoin, faites-vous aider. Carpe diem !<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bonsoir,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je tombe sur ce site trois ans après la publication de cet article ...<br /> <br /> <br /> Je ne sais pas si cette situation est encore d'actualité, mais j'ai envie de parler avec Pauline (et même les autres qui n'en peuvent plus de cette<br /> vie).<br /> <br /> <br /> Alors voici mon adresse mail pour ceux qui ont envie de parler ou d'être écoutés, pour ceux qui veulent en finir, pour ceux qui veulent s'en sortir, qui<br /> attendent un rayon d'espoir, une issue de secours ... : petitminus@hotmail.com<br /> <br /> <br /> Corinne<br /> <br /> <br /> <br />
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M
Bonjour,Je suis tombée moi aussi par hasard sur ce blog, en tapant "L'esprit de famille" (pas du tout le sujet) puis je lis les autres articles car c'est bien écrit et intéressant !J'ai beaucoup cette vision des choses "si on met fin à ses jours, on se réincarne et l'on doit affronter les mêmes difficultés dans sa nouvelle vie, celles qu'on n'a pas assumées dans sa vie antérieure, voire pire"En effet, je n'y avais jamais pensé mais ... c'est pas idiot !Moi j'ai perdu mon papa l'année dernière (crise cardiaque) et je me demande où il est, ce qu'il fait, je n'ai pas eu le temps de lui dire au revoir et je trouve que c'est ça le plus dur ...Bon je vais poster sur "L'esprit de famille"
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C
Bonjour,Je vois bien que l'on ne se connait pas, d'ailleurs je suis tombée sur ce blog par pur hasard ( en tappant " en finir avec sa vie "sur google .. on peut dire que je m'ennuyais avec beaucoup de pessimisme ) et j'ai donc lu cet article .Je vois qu'il a été écrit il y a bien longtemps, mais je tenais quand même a vous dire que vos paroles m'ont vraiment touchées. Ce que vous dites est d'une vérité ! J'ai l'impression de m'y retrouver. Dans ce mal-être constant qui opresse. Je me suis parfois demandée si je ne devais pas voir un psy moi aussi car ça devient insupportable.Je n'irai pas jusqu'au suicide, même si evidemment, comme vous le dites si bien, j'y ai déjà songé. Je n'arrive pas à m'imaginer morte ^^ !Bref, sachez que j'ai, une fois de plus, vraiment été touchée droit au coeur par cet article. Ca m'a fait du bien, en quelque sorte.Bonne continuation !
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T
J'irais pas contredire tes pensées (surtout au vu des miennes). Sache juste que je compatie à ton malheur.Chacun porte son/ses fardeau et endure des épreuves, mais tout le monde n'y est pas également sensible.J'aurais bien suivi cette voie aussi, mais elle m'est "interdite": mon ptit frère a déjà emprunté cette route, donc je ne pourrais l'arpenter de mon côté. Ma seule solution pour l'instant est de le faire à petit feu... donc en ce moment, c'est plus "Leaving Las Vegas" que "La fille sur le pont" ... Pour finir, si ca va pas, et que tu souhaites avoir une écoute autre que celle d'un proche ou d'un psy (je les supporte pas eux, pour des raisons qui me sont propres, et un peu longues a expliquer), hésites pas à me contacter.Amicalement.Thib
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