Je te dirais...

Il y a 54 ans, le 27 janvier 1968, un samedi, à 15h10, naissait un bébé tout rose, fort mécontent qu'on l'incite à sortir du nid douillet du ventre de sa mère. Il serait bien resté là, au chaud et à l'abri. Il était très bien, là. 

Paraît qu'on décide du pour "quoi" on se réincarne sur Terre. Paraît qu'on le décide entre "amis" là-haut, histoire de bosser certains aspects. Comme un jeu. J'avoue que je ne m'amuse pas tous les jours mais le jeu en vaut la chandelle ! A priori ! Pour le à posteriori, on verra ça plus tard. 

Bilan de ces 54 ans. Bé la vache, si on me disait, on remet ça, je dirais non merci, je passe mon tour. Ou alors, je fais différemment. Mais peut-on faire différemment ? Tout est bien. Tout arrive pour une raison. Les rencontres, les situations. 

"Me reviennent à la mémoire des souvenirs par milliers"...

Que dirais-je à la petite fille que je fus (et suis encore par bien des côtés) ? Je lui dirais "ça va aller", je suis là. Je lui dirais de ne pas se formaliser de ce que les adultes diront ou feront, que ce sont leurs problèmes et leurs visions, pas les miens. Je lui dirais que moi, je l'aime, que parfois je l'oublierai mais qu'elle est importante, essentielle pour moi.

Garde ta spontanéité, ta capacité à imaginer, à rêver, à aimer, à t'émerveiller, tu as raison, c'est toi qui as raison. Tu es quelqu'un de chouette, n'oublie jamais ça, quoi qu'il arrive. Pense à toi ! Ne perds pas ton temps à vouloir te faire une place là où tu n'en as pas. Je t'en prie, tu mérites le meilleur, pas les miettes qu'on voudra bien te donner parfois. Ma doucette... 

Apprends à te faire respecter dès très tôt. A dire non. Sans justifications. Ne reste pas dans des boulots avilissants et dénués de sens pour toi et qui éteignent ta lumière, va vers ton pourquoi/pour quoi tout de suite, écriture, chant, danse, théâtre, transmission, que sais-je ! Tente, ose ! Ose la Vie ! Tout de suite, ne perds pas de temps, ou tu vas te perdre.

C'est ça ta vie, ta vibration. On a oublié de te l'enseigner, mais garde ta vibration haute autant que tu peux. N'essaie pas de t'adapter à ce qui ne te convient pas, ça ne te convient pas, c'est tout. Et c'est juste. Va, cours, vole, mon enfant ! Il y aura des bonnes âmes tout au long de ton parcours pour t'accompagner. Toujours. Tu ne seras jamais seule, en réalité. 

Apprends très tôt à ne pas chercher l'amour à l'extérieur, c'est au dedans de toi qu'il se trouve d'abord. Aime-toi, accepte-toi telle que tu es, tout est bien. Sois bienveillante et douce envers toi-même. N'attends pas l'approbation d'untel ou d'untel, il ne sait pas qui tu es. Toi tu le sais. Tout est en toi. Tout vient de toi.

Je lui dirais je t'aime, je t'aime fort ! N'oublie pas que je serai toujours là pour toi, même quand il te semblera que non. Et rappelle-toi souvent au bon souvenir de l'adulte que je deviendrai, crie, tape du pied, fais-toi entendre auprès de moi car j'aurai besoin de toi et aurai tendance à faire la sourde oreille.

Va, vole, mon amour. Tout cela n'est qu'un jeu. Profiiiiiite ! Amuse-toi, et ris, ris, et ris encore ! Ah et n'oublie pas de t'ancrer. Tu es sur Terre, pour le moment ! Profite de l'expérience, de la nature, des gens. Va vivre à la campagne, au bord de la mer ! Comme tu veux, tu choises. Ne reste pas trop dans les "hauteurs", ni dans l'ego (ah cet ego), c'est en bas que ça se passe, dans la matière. 

Il arrivera des périodes où tu seras perdue, esseulée, au fond du trou. Garde bien cela en mémoire : tout passe, tout change, rien ne dure, et au fur et à mesure, tout s'allège. Si, si ! Après la pluie, le beau temps ! Tu verras ! N'oublie jamais cela. Dans le pire de la tourmente, rappelle-toi bien ceci.

Courage, ma toute belle, petit bébé cadum... Tu reviendras à la "maison" après avoir joué ! Et bien joué ! Je t'aime. Aie confiance, tout vient à point. Toujours. Je te le promets. Garde le sourire et ton coeur ouvert. Câlin inconditionnel. 

Gratitude pour toutes ces âmes qui ont croisé ma route jusqu'ici. Bienvenue à celles que je vais rencontrer.