Pauvre tache !
Publié le 15 Mars 2007
Aujourd'hui, premier entretien suite à une lettre de motivation envoyée par mail le 7 mars. Avant toute chose, lorsque j'ai répondu à cette offre, il n'était pas mentionné pour quelle société je postulais. C'est souvent le cas, à l'ANPE.
Le mec m'a laissé un message sur mon répondeur ce matin et je l'ai rappelé.
- Bonjour, je suis XY. Vous m'avez laissé un message.
- Non.
- Ah si, je vous assure.
- Cela ne me dit trien.
- C'était bien vous, je reconnais votre voix ! Mr J .
- ... ah oui. Cela me revient !
On peut dire que ça commençait bien ! Bref, RV est pris pour 16h. Quand j'arrive dans ce beau magasin réputé partout en France, il est au téléphone. Je patiente dans le couloir puis il m'appelle sans sortir de son bureau pour que je le rejoigne. Quand je rentre, il ne se donne pas la peine de se lever pour me serrer la main. Bon.
Il me donne un de ces dossiers à la con à remplir où on doit donner des détails sur notre parcours professionnel, notre niveau d'études, diplômes obtenus (à quoi sert le CV, alors ?), si on a été licencié ou si on a démissionné (c'est la première fois que je vois ça !?), si on a des références professionnelles au cas où ils souhaiteraient appeler nos anciens employeurs, et si on désire un mi-temps, un temps plein, etc. Lasse, je remplis tout ça pendant qu'il continue son travail devant moi, à savoir téléphoner aux autres postulants à ce poste pour prendre RV avec eux ! Je remarque qu'il y a déjà une belle pile de dossiers de candidature remplis sur ma droite, toujours pour ce poste...
Quand j'ai terminé, il continue ses appels et lorsqu'il en a fini, il me lance dans la foulée :
-"Présentez-vous !!"
Cette façon de faire pour le moins expéditive, froide et directe m'a quelque peu prise au dépourvu. Ceci-dit, je me suis présentée, très succinctement, les mots me manquaient tout à coup, il commençait à m'agacer : mon parcours professionnel vite fait, ce que je recherche à l'heure actuelle (c'est-àdire un cdi à temps plein, ou éventuellement un cdd qui évoluerait vers ça), et deux mots sur mes loisirs.
Là, il m'a posé la question qui tue : "Que pensez-vous cette société, les CO ?"
Je lui ai répondu direct que je ne venais jamais y faire mes emplettes car j'estimais que c'était trop cher (!). Et que ce magasin me renvoyait l'image de vendeuses bien pomponnées (et très "prout prout ma chère", mais ça je l'ai pas dit). Je lui ai dit également que c'est une enseigne très connue et sérieuse. L'imagination m'a fait défaut, j'avais plus envie...
Après mon laïus, il m'explique en deux mots (à peine plus) en quoi consiste le travail et que c'est en remplacement d'un congé parental de 6 mois, à raison de 20h/semaine ! Il ne me demande pas si j'ai des questions. Il conclut juste l'entretien en me disant que l'on me recontactera si ma candidature est retenue et qu'à ce moment-là, j'aurais un entretien plus long avec sa supérieure. Je me permets malgré tout de poser deux questions. Il y répond brièvement, genre "j'ai pas que ça à faire". Puis, je dis :
- C'est tout ?
- C'est tout, confirme-t-il.
Il m'a quand même raccompagnée à la porte (parce qu'il devait sortir...)
Entre nous, je dois admettre que j'étais particulièrement de mauvais poil aujourd'hui, et ce, dès le lever. Et ça me barbait d'avance d'aller argumenter pour un job à mi-temps. En plus, je stressais comme un malade alors qu'il n'y avait vraiment pas de quoi, mais je n'aime pas du tout passer un entretien comme on passe le bac.
Pauvre con, qu'il se le garde son job à mi-temps et qu'il aille se faire voir chez les Grecs ! C'est bien la première fois que je passe un entretien dans ces conditions ! A peine poli, le gars ! Je ne vais pas "m'aplatir" pour un job et c'est fini le temps où je dis n'importe quoi pour être embauchée ! Ce n'est pas à mon âge que l'on va refaire mon caractère. Et maintenant, je pars du principe que si je ne conviens pas, c''est que l'entreprise ne me convient pas non plus ! Qu'il aille au diable avec ses piles de dossiers de candidature. Quand je vois le monde qui postule pour un simple mi-temps, je n'ose imaginer combien nous sommes sur les rangs pour un temps plein ? Pas étonnant qu'il ne se souvenait même pas de m'avoir appelée, ce con !
Je commence à saturer de voir pousser tous ces mi-temps comme des champignons ! Ras la casquette ! Cela commence vraiment à m'énerver ! L'Etat doit subventionner, ou je ne sais quoi, les entreprises qui embauchent à temps partiel, j'en suis sûre ! Et quand je vois qu'un imbécile heureux a proposé à ma soeur, pas plus tard qu'hier, un emploi de vendeuse à 20h/semaine alors qu'elle était, il y a un mois encore, responsable de boutique à temps plein, et qu'il lui lance, quand elle refuse le job, qu'elle ne retrouvera jamais un boulot aussi bien payé que son emploi précédent, j'ai envie de... cogner !?
Merde, à la fin, ça suffit ! Quand j'entends un certain homme politique argumenté pour que celui qui veut travailler plus le fasse ! Qu'il commence donc par rétablir les temps plein, et les 39h, après on verra.
Jobs de merde, mal payés, mi-temps, cdd... Pour la considération, vous repasserez ! L'employé devient esclave, peu considéré ou pas considéré du tout. Personne n'est irremplaçable ! Objectif, remplir les poches des plus gros, comme de bien entendu ! Qu'importe la qualité, qu'importe l'humanité, vas-y que je te pousse ! Voilà ce qu'on nous propose. Ce qu'on propose à beaucoup d'entre nous, en tout cas.
On vend tout et n'importe quoi, à n'importe quel prix et qu'importe la qualité, le service, le sourire !! But : vendre, vendre et encore vendre. Faire du fric, qu'importe les pertes... humaines. Vendre tout de suite et maintenant, peu importe le service après-vente, la fidélisation, c'est une perte de temps. Ah vous êtes un être humain, je ne l'avais pas remarqué ! Vous n'êtes pas content, vous connaissez la sortie, il y a du monde qui attend au portillon. N'empêche, je suis bien contente car depuis que nous avons quitté notre ancien emploi avec mes collègues, eh bien il ne trouve pas de gens qui... restent ! Bien fait !
Je ne vois qu'une issue, et elle n'est pas... acceptable. En revanche, elle est très... probable.
Tout ça me met vraiment en boule. Bon, d'accord, je suis en colère et je ne suis pas très objective. Je mets tout le monde dans le même sac. Je stigmatise, le mot à la mode. Admettons. Mais faut arrêter de nous prendre pous des cons. Car les cons vont finir par se rebeller et... advienne que pourra !
"Il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages"...
J'ai dit.
Le mec m'a laissé un message sur mon répondeur ce matin et je l'ai rappelé.
- Bonjour, je suis XY. Vous m'avez laissé un message.
- Non.
- Ah si, je vous assure.
- Cela ne me dit trien.
- C'était bien vous, je reconnais votre voix ! Mr J .
- ... ah oui. Cela me revient !
On peut dire que ça commençait bien ! Bref, RV est pris pour 16h. Quand j'arrive dans ce beau magasin réputé partout en France, il est au téléphone. Je patiente dans le couloir puis il m'appelle sans sortir de son bureau pour que je le rejoigne. Quand je rentre, il ne se donne pas la peine de se lever pour me serrer la main. Bon.
Il me donne un de ces dossiers à la con à remplir où on doit donner des détails sur notre parcours professionnel, notre niveau d'études, diplômes obtenus (à quoi sert le CV, alors ?), si on a été licencié ou si on a démissionné (c'est la première fois que je vois ça !?), si on a des références professionnelles au cas où ils souhaiteraient appeler nos anciens employeurs, et si on désire un mi-temps, un temps plein, etc. Lasse, je remplis tout ça pendant qu'il continue son travail devant moi, à savoir téléphoner aux autres postulants à ce poste pour prendre RV avec eux ! Je remarque qu'il y a déjà une belle pile de dossiers de candidature remplis sur ma droite, toujours pour ce poste...
Quand j'ai terminé, il continue ses appels et lorsqu'il en a fini, il me lance dans la foulée :
-"Présentez-vous !!"
Cette façon de faire pour le moins expéditive, froide et directe m'a quelque peu prise au dépourvu. Ceci-dit, je me suis présentée, très succinctement, les mots me manquaient tout à coup, il commençait à m'agacer : mon parcours professionnel vite fait, ce que je recherche à l'heure actuelle (c'est-àdire un cdi à temps plein, ou éventuellement un cdd qui évoluerait vers ça), et deux mots sur mes loisirs.
Là, il m'a posé la question qui tue : "Que pensez-vous cette société, les CO ?"
Je lui ai répondu direct que je ne venais jamais y faire mes emplettes car j'estimais que c'était trop cher (!). Et que ce magasin me renvoyait l'image de vendeuses bien pomponnées (et très "prout prout ma chère", mais ça je l'ai pas dit). Je lui ai dit également que c'est une enseigne très connue et sérieuse. L'imagination m'a fait défaut, j'avais plus envie...
Après mon laïus, il m'explique en deux mots (à peine plus) en quoi consiste le travail et que c'est en remplacement d'un congé parental de 6 mois, à raison de 20h/semaine ! Il ne me demande pas si j'ai des questions. Il conclut juste l'entretien en me disant que l'on me recontactera si ma candidature est retenue et qu'à ce moment-là, j'aurais un entretien plus long avec sa supérieure. Je me permets malgré tout de poser deux questions. Il y répond brièvement, genre "j'ai pas que ça à faire". Puis, je dis :
- C'est tout ?
- C'est tout, confirme-t-il.
Il m'a quand même raccompagnée à la porte (parce qu'il devait sortir...)
Entre nous, je dois admettre que j'étais particulièrement de mauvais poil aujourd'hui, et ce, dès le lever. Et ça me barbait d'avance d'aller argumenter pour un job à mi-temps. En plus, je stressais comme un malade alors qu'il n'y avait vraiment pas de quoi, mais je n'aime pas du tout passer un entretien comme on passe le bac.
Pauvre con, qu'il se le garde son job à mi-temps et qu'il aille se faire voir chez les Grecs ! C'est bien la première fois que je passe un entretien dans ces conditions ! A peine poli, le gars ! Je ne vais pas "m'aplatir" pour un job et c'est fini le temps où je dis n'importe quoi pour être embauchée ! Ce n'est pas à mon âge que l'on va refaire mon caractère. Et maintenant, je pars du principe que si je ne conviens pas, c''est que l'entreprise ne me convient pas non plus ! Qu'il aille au diable avec ses piles de dossiers de candidature. Quand je vois le monde qui postule pour un simple mi-temps, je n'ose imaginer combien nous sommes sur les rangs pour un temps plein ? Pas étonnant qu'il ne se souvenait même pas de m'avoir appelée, ce con !
Je commence à saturer de voir pousser tous ces mi-temps comme des champignons ! Ras la casquette ! Cela commence vraiment à m'énerver ! L'Etat doit subventionner, ou je ne sais quoi, les entreprises qui embauchent à temps partiel, j'en suis sûre ! Et quand je vois qu'un imbécile heureux a proposé à ma soeur, pas plus tard qu'hier, un emploi de vendeuse à 20h/semaine alors qu'elle était, il y a un mois encore, responsable de boutique à temps plein, et qu'il lui lance, quand elle refuse le job, qu'elle ne retrouvera jamais un boulot aussi bien payé que son emploi précédent, j'ai envie de... cogner !?
Merde, à la fin, ça suffit ! Quand j'entends un certain homme politique argumenté pour que celui qui veut travailler plus le fasse ! Qu'il commence donc par rétablir les temps plein, et les 39h, après on verra.
Jobs de merde, mal payés, mi-temps, cdd... Pour la considération, vous repasserez ! L'employé devient esclave, peu considéré ou pas considéré du tout. Personne n'est irremplaçable ! Objectif, remplir les poches des plus gros, comme de bien entendu ! Qu'importe la qualité, qu'importe l'humanité, vas-y que je te pousse ! Voilà ce qu'on nous propose. Ce qu'on propose à beaucoup d'entre nous, en tout cas.
On vend tout et n'importe quoi, à n'importe quel prix et qu'importe la qualité, le service, le sourire !! But : vendre, vendre et encore vendre. Faire du fric, qu'importe les pertes... humaines. Vendre tout de suite et maintenant, peu importe le service après-vente, la fidélisation, c'est une perte de temps. Ah vous êtes un être humain, je ne l'avais pas remarqué ! Vous n'êtes pas content, vous connaissez la sortie, il y a du monde qui attend au portillon. N'empêche, je suis bien contente car depuis que nous avons quitté notre ancien emploi avec mes collègues, eh bien il ne trouve pas de gens qui... restent ! Bien fait !
Je ne vois qu'une issue, et elle n'est pas... acceptable. En revanche, elle est très... probable.
Tout ça me met vraiment en boule. Bon, d'accord, je suis en colère et je ne suis pas très objective. Je mets tout le monde dans le même sac. Je stigmatise, le mot à la mode. Admettons. Mais faut arrêter de nous prendre pous des cons. Car les cons vont finir par se rebeller et... advienne que pourra !
"Il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages"...
J'ai dit.